Les livres se lisent, ils ne se brûlent pas.
Bien que je désapprouve les pratiques de Gabriel Matzneff, je suis d'accord avec son éditeur italien, Michele Silenzi qui défend la publication de Vanessavirus.
Cet ouvrage est la réponse de Matzneff au Consentement de Vanessa Springora.
Le livre traduit par Giuliano Ferrara, est le droit de réponse de Matzneff, qui non seulement s'explique sur son passé pédophile mais qui d'autre part livre un texte littéraire exempt de la moralité de cette cancel culture qui estime que l'art devrait être affaire d'éthique.
Non, un livre peut être de qualité même si son sujet est abominable.
Une oeuvre d'art existe indépendamment de son auteur. Un écrivain peut être abject et livrer un texte d'une flamboyante à nulle autre pareille.
Dissocions texte et auteur, ne faisons pas à Matzneff le procès de Sade. Auteur qui n'était d'ailleurs pas si immonde que cela a pu être dit.
Baudelaire, Flaubert, tant d'autres furent condamnés pour outrage aux bonnes moeurs. De qui l'Histoure a t'elle retenu le nom? De leurs juges, de ces dames qui s'effarouchaient pour si peu? Des ligues de vertue?
Non, la postérité a retenu les noms des écrivains car ceux là existent au delà des conventions morales ou artistiques !!!
Je ne défends pas l'homme Matzneff odieux, je soutiens l'auteur, fulgurance de notre époque.
Brahim Megherbi /
Brian Vane /
S E B
Ajouter un commentaire